14 au 18 septembre 2013
Nicolas Bouvier disait que chaque voyage commence sous la semelle de sa chaussure, me semble-il? Les miens commencent invariablement sous les pneus de ce véhicule qui me sert tant et si bien de dortoir, de cuisine, de salle de bain, bureau et autre laboratoire photographique.
Départ de Hirtschal au Danmark, 1450km plus loin… Embarquement sans encombre avec la compagnie Smyril, prise de la chambre et vogue la galère! Pour cette fois ce fut ainsi. Mer très agitée et perte d’un peu plus d’un jour aux Féroés à cause du temps. Fin de la traversée non moins agitée.

Entrée dans le Sedisfjordur
Finalement le repos aux Féroés aura permis d’avancer un peu des projets de film en cours de montage. Un montage sur l’Irlande en voguant vers l’Islande… curieux non. Quelques similaritės dans leurs paysages et jumeaux à une lettre près.


Saint Brendan, moine irlandais naviguant le long des côtes islandaises, et rencontre avec une baleine
Montage video donc, la vue du sommet du M/S Norrøna, le ferry qui fait la liaison Danmark-Islande, est un peu plus… exotique que celle que j’ai l’habitude d’avoir sous ma fenêtre, en Gruyère.

Au port des îles Féroés, le Norrøna en arrière plan.
Reprise de la traversée vers l’Islande, nuit tourmentėe, et puis l’approche. L’agitation s’est subitement calmée vers 11h, nous entrions dans le Sedisfjordur. Débarquement avec ces contrôles habituels, ces questions, ces chiens anti-drogue… Finalement le début d’une route, un premier col et la neige. Direction Nord, vers Myvatn. 120 km de route peu abordable. Mal de terre aux aguès.

Retour sur ces endroits déjà connus. Première nuit au frais dans la voiture, moral pas beaucoup plus haut que les dernières vagues à l’arrivée à Sedisfjordur. La mise en route d’une pérégrination photographique avec la chambre 20×25 est toujours angoissante. Ce soir toutes les questions sont à nouveau là. C’est une nouvelle partition à écrire, ne pas recommencer la même interprétation. Conserver sa voie en changeant de chemin… Rester à l’écoute de ce que cette terre a encore à offrir. Tant de conditions me sont indispensables pour parvenir à seulement décider de déclencher.





