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14 septembre 2001... Landmannlaugar...
Comme la luminosité augmentait au fur et à mesure des minutes dans le sombre dortoir, je décidai de me lever. 7h30, petit déjeuner à la cuisine du refuge. Une pluie très fine m'accueille, comme de la brume qui tombe. Un rapide coup d'oeil au ciel et je me décide à embarquer tout le matériel et partir, tenter ma chance. J'ai regretté durant les deux premières heures d'être parti ainsi. Pluie et vent tentèrent de décourager mes efforts. Subitement, quelques rayons commencèrent à exposer les faces pelées de sommets avoisinants.
Ce fut une matinée un peu rude pour le matériel et le moral. Elle fut parsemée d'éclaircies venteuses et de pluie qui donnèrent aux paysages une saveur et un velouté que l'on eut envie de goûter. Des monts arrondis à l'aspect de flan caramel aux parois tranchées vif d'éclats de chocolat, mon estomac et mes yeux furent rassasiés... enfin surtout les yeux! L'estomac dut attendre le début de l'après-midi et mon retour à la voiture pour obtenir enfin de quoi satisfaire ses gloussements interminables.
Je quittai Landmannlaugar vers 14h en direction de Hella. J'allais me diriger vers le sud pour une dernière visite au Jökulsarlon. Content du début de journée, je filais , un peu rapidement, sur la piste lorsque je commençai à ne plus trouver les paysages familiers, mais plus du tout... Des flaques de plus en plus nombreuses appararurent sur la route, et, malgré une météo un peu pluvieuse, j'eu peine à imaginer qu'elles aient pu gonfler de la sorte en une demi-journée. C'est un guet dont l'eau remonta bien au dessus du capot qui me fit prendre conscience que je n'étais plus sur la bonne piste. Je n'avais croisé aucune indication. Pour confirmer que j'allais, au moins, dans la bonne direction, j'enclenclenchai le GPS mais celui-ci refusa de fonctionner. La bonne vieille méthode de la boussole et de la carte confirmèrent que je me trouvais bien dans la bonne direction. Une demi-heure un peu stressante et je rejoins, quelques kilomètres plus bas la piste qui me ramena à Hella. Je suivis la route vers Jökulsarlon où je passai la nuit frileuse dans la voiture après deux heures de rédaction pour le site. J'ai pris vraiment beaucoup de retard et il va me falloir consacrer un peu de temps au reportage de ces derniers jours.
15 septembre 2001...
Ce matin, en retournant vers l'ouest par la route 1, je tente de réaliser une prise de vue sur une trentaine de kilomètres. Cette idée m'avait traversé l'esprit lorsque je pris cette route la semaine dernière avec Yves. A intervalles réguliers, en prenant des repères géographiques, j'aimerais pouvoir obtenir une vue "impossible" de l'ensemble de ce tronçon. La lumière de ce matin, venant du sud-est est parfaite et je parcours ces kilomètres en m'arrêtant très fréquemment. Vers 9h, je rappelle Tomas. Il n'a pas encore réussi à joindre les personnes nécessaires. Il me demande d'attendre et de le contacter dans environ deux heures. Il fait beau, certes, mais la lumière, du point de vue photographique n'est pas intéressante, aussi j'en profite pour rattraper mon retard sur "pourquoi-pas.ch". Tomas me propose de retourner à Keflavik pour organiser la suite. Monter au nord, à Husavik lui semble un peu tardif pour la saison, tout est fermé et les baleines sont probablement déjà parties. Demain, il s'occupe d'une initiation de plongée pour les enfants, à la piscine. Je me suis mis à sa disposition pour l'aider à préparer le matériel. Il m'apprend, radieux, qu'il vient d'obtenir le droit d'être importateur pour l'Islande de NDiver.
16 septembre 2001...
Cet après-midi je suis arrivé au milieu d'une conversation, Tomas et l'un de ses amis et David, un des instructeurs...sur l'écran de l'ordinateur: "pourquoi-pas.ch". A chaque fois que l'occasion se présente, il parle de mon site, qu'il m'a d'ailleurs conseillé de faire traduire, pour la troisième fois. Il veut en parler au ministère de l'environnement, dans les écoles.... Il faut dire qu'ici, en Islande, il connait vraiment beaucoup de monde. Il m'a l'air d'apprécier la façon avec laquelle je mène les choses, par passion. Il fonctionne de la même manière, un peu de sagesse en plus. On discute un peu technique de plongée et informatique avec David. Comme ils ne comprennent pas le français, je leur fait découvrir certaines pages du site qu'ils n'avaient pas vues. Le projet au complet, le matériel photo, le budget...

22h45. Après une journée tempétueuse à l'extrême, Tomas me demande la carte du gars que j'ai rencontré à Borgarnes, il y a deux semaines, et le contacte pour l'organisation d'une plongée. Lorsqu'il réapparaît de son office, quelques minutes plus tard, il m'appelle, et, me tendant la main, il m'adresse: "Manu, you've touched the jackpot...". Effectivement, c'est la personne qu'il fallait trouver. Il connaît tout à propos du "pourquoi-pas" et a plongé sur cette épave des dizaines de fois. Il attendait mon coup de fil.

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