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Ella Maillart, "La voie cruelle" | retour | ||||||
Petite bibliothèque Payot / Voyageur - 1991 | |||||||
Résumé:
En juin 1939, alors que l'Europe s'apprête à basculer dans la guerre, Ella Maillart et son amie Christina décident de partir, au volant d'une Ford, moteur V8 de dix-huit chevaux, vers l'Afghanistan, pour découvrir "comment on peut vivre en accord avec son coeur". Ella Maillart en est à son cinquième voyage en Asie. Sa compagne, Christina, malade et morphinomane, est un véritable gouffre de souffrance et de désespoir. Ensemble, elles traversent l'Arménie, découvrent Naksivan, rêvent au jardin d'Eden des Hashishin du mont Elbrouz, s'attardent dans la steppe afghane, croisent d'autres Européens eux aussi à la poursuite de leurs chimères. |
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Ella Maillart est née à Genève en 1903. Après une brillante carrière sportive et de cinéaste, elle entreprend une série de voyages au Turkestan, en Chine, au Cachemire, en Afghanistan, qui la rendront mondialement célèbre. En 1986, elle traversait encore le Tibet, confirmant une fois de plus sa réputation: celle "d'une des voyageuses les plus étonnantes du siècle". | |||||||
Extraits:
"Si nous voyageons ensemble, qu'il me soit donné de ne pas vous manquer, que mon épaule soit assez ferme pour vous servir de soutien! Sur la surface de la terre, là où j'ai déjà voyagé, je trouverai le chemin qu'il nous faut suivre; et intérieurement, où dès longtemps je me pose des questions semblables aux vôtres, que le peu que j'ai trouvé puisse vous aider à vivre jusqu'à ce que vous trouviez ce qu'il faut trouver par soi-même!" "Nous avions décidé de ne pas être les esclaves de notre auto. Si elle tombait malade, nous ne devions pas en être tourmentées: nous voulions vouer toute notre attention à ce que nous verrions et non pas à ce qui nous véhiculait." "Lorsque l'essence faisait défaut, je siphonnais le tank de réserve en aspirant dans un tube en caoutchouc. Parfois cela ne fonctionnait pas et je ne réussissais qu'à me remplir la bouche d'un liquide si infect que lèvres et gencives semblaient brûlées comme si le dentiste les avait innondées de son essence de girofle. Obligées d'abandonner le porte-bagage, nous dûmes empiler la tente et les sacs de couchage dans l'intérieur de notre coupé où s'entassaient déjà bidons d'eau, caisse de pharmacie, valises, machines à écrire, caisse à outils, lame de ressort de rechange, caisse de films pour nos cinq appareils, sac de montagne avec batterie de cuisine et provisions." |
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